Bayonne 20‑3 Clermont
Bayonne a écrit une page mémorable de son histoire en battant Clermont 20‑3 au stade Jean‑Dauger, qualificatif pour affronter Toulouse en demi‑finale à Lyon. La pluie n’a pas freiné l’enthousiasme des Basques, bien organisés défensivement et inspirés offensivement, notamment dans un premier acte maîtrisé. Leurs vieux grognards locaux ont tenu tête aux Jaunards, imprimant le rythme par une conquête solide et un jeu au pied précis. Joris Segonds, irremplaçable face aux perches, a marqué deux pénalités et un drop, assurant l’avantage à la pause à neuf points. Clermont a peiné à trouver des solutions offensives : la défense bayonnaise a su étouffer le jeu au large et couper les relais clermontois. Du côté de l’ASM, on retient une prestation trop timide, marquée par un manque de mobilité et d’agressivité. Bayonne, porté par l’ovation du public et la détermination de ses leaders, s’offre un exploit historique en phases finales.
Toulon 52‑23 Castres
Toulon confirme sa main-mise en barrage en atomisant Castres 52‑23 à Mayol, clôturant sa saison en fanfare. Le barrage, indécis jusque vers l’heure de jeu (26‑23), bascule dans un second acte dominé par le RCT. Ce dernier inscrit quatre essais en quinze minutes, démontrant une capacité redoutable à transpercer toutes les défenses. Facundo Isa, Ben White, Ma’a Nonu (son premier essai depuis 2018) et Jiuta Wainiqolo ont forcé le respect du CO, qui n’a pu suivre cette montée en puissance tranchante. Castres avait pourtant tenu tête dans l’engagement physique, pressant Toulon mais encaissant un peu trop de déchets dans les zones-clés. Toulon, plus vif dans les transitions et surtout inarrêtable dans les 22 adverses, valide son ticket pour les demi‑finales contre Bordeaux‑Bègles. La machine Mignoni est lancée : six essais marqués, une solidarité retrouvée, et un Stade Mayol en fusion.
Grenoble 11‑13 Perpignan (access match)
Épilogue dramatique à Grenoble : à l’issue d’un duel sans filet, Perpignan s’impose 13‑11 et sauve sa place en Top 14. La première mi‑temps est bouleversante : Veredamu plonge dès la 3ᵉ minute, mais Grenoble répond par deux essais refusés à Hulleu puis concrétise via Lainault et Davies. À la pause, l’access-match respire, 8‑7 (rugbyrama.fr). En seconde période, l’intensité reste folle : chacune des équipes dispose d’occasions, Tommaso Allan manque une tentative, De la Fuente échoue devant l’en-but, Trouilloud remet les Isérois devant (11‑10, 74ᵉ). Pourtant, la mêlée catalane impose sa loi dans les dernières minutes : Allan, serein, passe la pénalité du maintien (65e) et scelle le destin du match (< 3 min du terme). Grenoble, dominateur en volume et en engagement, manque de lucidité dans les moments cruciaux. Perpignan, avec son expérience des matchs couperets, décroche un 5ᵉ maintien consécutif en Top 14, au terme d’un combat âpre et haletant.
